Surnaturels
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 [Validé] William il Rossi

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William
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William


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Pouvoirs : Télékinésie, Télépathie, Brouillage auratique
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MessageSujet: [Validé] William il Rossi   [Validé] William il Rossi Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008 - 7:17

Nom : /
Prénom : William
Age : 211 ans
Sexe : Mâle
Pouvoir : Télépathie, Télékinésie, Brouillage auratique (capacité à modifier les caractéristiques de son aura, lui permet d'être invisible aux sensibilités des extralucides : vampires, démons, sorciers et médiums. Ce pouvoir opère même sur les plus âgés.)
Agent d'Esylium Corp. ? : Non
Métier : Suceur de sang à temps plein


Ici Ethan Loyee, membre du Talamasca. Nous observons, nous n'agissons pas. Pourtant c'est ce que je m'apprête à faire. Certain, depuis peu de temps, ont entendu des médiums parler d'une âme malfaisante entrée à Los Angeles. On su bien vite que cette présence silencieuse mais pourtant si pesante n'était autre que celle de William le tristement célèbre. Vampire connu pour ses frasques héroïquement sanguinaires. C'est l'une des créatures la plus mystérieuse qui ne nous a jamais été donné d'observer. J'ai élaboré un certain nombre de questions. Je veux les lui poser, j'espère pouvoir établir une fiche de lui, recueillir des données qui nous permettrons de plus en savoir. D'où il vient, depuis quand... personne ne semble le savoir.
E. Loyee


Entretien avec William le Sanguinaire, E. Loyee.

Physique : Grand, fin, blond, mâchoire saillante, yeux bleus perfides et scrutateurs. Lorsque je lui ai demandé une interview, il semblait déjà m'avoir repéré. Il fumait une cigarette et attendait, penché contre un mur défriché dans une rue sur un dock de Long Beach Port. Son sourire me faisait déjà frissonner et je redoutais la suite de notre entretien. Il portait un long manteau noir en cuir, ouvert. En dessous, chemise noire de satin ou soie, enfin, un truc brillant et visiblement confortable, qui était elle aussi légèrement entrouverte. Du reste un jean noir et des Rangers, un truc du genre. A notre époque il serait passé pour un mec âgé d'une vingtaine d'année, frôlant la trentaine qui n'avait toujours pas passé sa crise d'adolescence, un junkie... ou bien un tueur en série, au choix.

Caractère : Ce qu'on sait de lui : impitoyable. Une personne qu'on fricote de loin à moins d'être aussi fou que lui. Ce que j'ai vu moi même au court de notre entretien, c'est son humour (noir... mais humour tout de même), sa sensibilité exacerbée, son sens artistique et le soin particulier qu'il prend à scruter sa proie avant d'attaquer...
N.B : J'ajouterai aux notes de mon présent ami défunt Mr. Loyee que je suis égoïste, impétueux, j'aime m'amuser, l'alcool, la cigarette, la bonne chaire, les femmes, le sang des femmes, le lit des femmes, le cinéma fantastique et la musique classique.

Biographie :
« Oh, ma naissance ? Ma naissance... oui... »
Il insuffle sur sa cigarette puis évacue la cendre froide d'un coup sec du pouce sur l'embout.
« Ma naissance, répète-t-il, réelle naissance j'entends, remonte à bien deux cent ans, je compte plus vraiment mais le calcul est rapide, si ça vous amuse je suis né en l'an 1797. Le mois, aucune idée, je n'ai jamais su. En ce temps là on se fichait pas mal de fêter la naissance de ses gosses, surtout s'il était promis à devenir fermier, paysan, ou autres choses tout aussi palpitant de ce genre... un sujet de l'empereur. Bonaparte... »
Il se plonge dans ses pensées, puis lâche, d'un ton marmonnant :
« C'tte enflure... Ouais donc je dois avoir 210 ans, plus ou moins. Et toi ? 42.. c'est un bon âge pour mourir ça. »

Il achève sa cigarette puis l'écrase en me souriant malicieusement. Je réponds à son attitude par un sourire gêné, mes yeux fuient un peu, je me concentre sur mes notes et sur mes questions à venir que je connais par coeur, juste histoire de poser ma concentration ailleurs que sur son visage.
« Parlez moi de votre famille, de votre vie... si vous le voulez bien... »
« Mmmh », bruit de briquet, il s'allume une autre cigarette, tire, puis me regarde.
« Ma mère était une de ces chiennes d'aubergiste, pas de mari fixe, des visiteurs sans noms. Elle m'envoya très tôt, je devais avoir quinze ans, chez le joaillier d'à côté pour porter ses matériaux. J'étais chétif et malhabile, elle devait surement trouver inutile de m'avoir dans les pattes et pensait que je me tuerai à la tâche et que ce serait tant mieux. Mais j'étais beau, un petit minet qui excitait les coquines idées de ces chastes damoiselle, obligées à de vieux croutons séniles. C'était vraiment pas facile pour elles. Aujourd'hui elles couchent avec qui bon leur semble sans qu'il n'y ait à redire. C'est même bien vu de tomber amoureuse de celui qui est fait pour elle blabla... c'est bien vu aussi de multiplier les conquêtes. Cool non ? T'en as eu beaucoup toi ? Deux ! Quoi tu te fous de moi ? Deux femmes, et divorcé deux fois. »
Il se met à rire.
« T'es si repoussant que ça ? Même ça le divorce, c'est géniale. Maintenant c'est une force, c'est faire un choix, c'est vouloir mieux. Mais le mieux, c'est de pouvoir faire des choix éternellement... »

« Justement, comment êtes vous devenu vampire ? »

« J'y viens... Donc, ce joailler me trouva bien plus utile comme vendeur. Et je le fis tellement bien que je vendais les créations de mon maitre aux riches dames. Il suffisait de faire les yeux doux et de ne pas hésiter à caresser les mains, à faire de petits signes qui les poussait à me revoir... le soir. J'étais un garçon éveillé !
Un soir, un monsieur fort bien habillé vint dans la boutique, et avait déclaré qu'il voulait acheter une chose particulière à mon maitre : ma personne. Et ce dernier céda bien vite à la vue des rubis et cristaux que lui offrait mon nouveau mentor. Il me conduisit dans sa belle maisonnée à Londres. On me dit que je serais garçon de chambre de Madame Amelina et qu'il me fallait dès à présent vivre la nuit, car elle était atteinte d'une maladie incurable qui ne lui permettait pas de voir le jour, et je devais veiller à ce que jamais la lumière du soleil ne pénètre sa chambre.

Elle était merveilleusement belle, elle s'appelait Amelina Bouguereau, la plus belle des fleurs qu'il m'eut jamais été donné de voir. Elle avait le corps juvénile mais semblait aussi âgée que les artéfacts qu'elle s'obstinait à étendre sur ses étagères. Le premier jour que je la vis, j'eus l'effronterie de dire, subjugué par sa beauté : « Si je savais dessiner, je ne me lasserai pas de peindre votre visage jusqu'à la fin des temps ». Elle fut charmée. Et elle m'exhaussa. Je m'occupais d'elle, de sa chambre, de ses draps, des objets qu'elle utilisait pour sa toilette, parfois elle me demandait même de la laver. Puis elle partait la nuit, affublée de ses plus beaux atours. Elle me revenait, puis elle jouait à m'apprendre le français, l'anglais, le latin, la langue des signes sur le papier : l'écriture, la musique et... les formes. Elle m'apprit le dessin, et j'eus un don insoupçonné pour cette matière. »

Il semble remarquer mon étonnement car il se met à rire.

« Tortionnaire rime-t-il avec insensible ? »
« C'est à dire que... oui, j'avais peine à imaginer qu'un meutrier puisse être un adepte d'art... remarque que Hitler était lui même artiste, du moins aspirait-il à l'être. Mais vous étiez encore vivant, aussi... Et vous aviez l'air d'être un garçon sensible... Vous avez conservé vos dessins ? »
« Et peintures, je fus tellement brillant au regard de ma maitresse qu'elle m'apprit la peinture à l'huile, fit exposer mes tableaux et l'on me demanda même de faire quelque portrait de gens connus. Elle doit encore avoir quelques de mes premiers essais, les autres sont dans des musées. »

« Des musées ! Vous êtes si connu ? »
Il se remet à rire.
« Vous ferez bien assez tôt le rapprochement... vous aimez l'art ? »
« Je l'ai étudié, oui, pas plus qu'un autre j'imagine. »
« Mmmh... »
« C'est elle qui vous a transformé, n'est-ce pas ? »

« N'allez pas trop vite, vous gâchez toute l'histoire ! ... Oui, c'est elle. Nous partîmes de Londres dans les années 1820. Le comte Eugène, la maître qui avait fait mon acquisition, voulait respirer l'air de la mer, et nous atterrîmes à La Rochelle selon son bon caprice, en France, mon pays d'origine. Nous n'étions que trois : mon maitre, Amelina et moi même. Elle avait insisté auprès du comte pour m'emmener avec elle. Je me souviens lui avoir sauté dans les bras en lui disant que je l'aimais follement. Elle avait sourit, un peu surprise. Je ne me permettait aucun écart habituellement. J'aimais cette vie, je les aimais tout les deux, ressentant cependant une palpable jalousie pour le comte, lui seul avait le droit de lui baiser les mains et de partager sa couche. Quelque fois elle me permettait de dormir dans son lit pendant le jour, et j'étais heureux car cela voulait dire que le comte ne la toucherait pas. Il l'aimait, lui aussi. Mais elle...

Elle, un jour...

Nous dormions, puis elle se glissa près de moi. Elle avait le corps froid et je lui demandai donc si elle ne voulait pas que je lui amène une autre couverture. « J'ai seulement besoin de ta chaleur », me dit-elle. Si elle avait pu me voir, j'avais rougis à une vitesse ahurissante, inccapable d'ajouter quoi que ce soit. J'avais pourtant eu l'occasion de toucher bien des femmes dans ma jeunesse, mais là, je restai de marbre, littéralement impressionné. Et elle le savait : elle se moqua de moi en me disant que j'étais bien moins entreprenant qu'avec toutes les autres. Je lui répondis qu'elle n'était pas les autres, et que de ce fait, je ne pouvais réagir de la même manière...

Ne souriez pas comme ça vous avez l'air d'un imbécile Loyee... »

« Excusez moi... c'est que... on dirait une scène romantique issue d'un roman à l'eau de rose... »

« Mais je suis un romantique ! Je continue... vous savez ce qui va arriver mais pas comment, ni pourquoi. Elle prit soudainement mon membre entre ses mains et chuchota encore. « Je t'aime tu sais... je veux partir avec toi, je hais le comte, cela fait bien trop longtemps que je suis avec lui. Il m'insupporte. » J'avais peine à comprendre ce qu'elle me disait alors qu'elle s'évertuait à me donner du plaisir. « Le veux-tu amour ? Rester avec moi et me protéger de lui ? » Je lâchai un « oui » alors que j'atteignais le paroxysme de mon plaisir, presque honteux. Elle saisit avec une rapidité impressionnante son mouchoir de soie et me tamponna doucement.
« Alors il est temps... », me dit-elle avant de m'embrasser langoureusement, puis de descendre ses lèvres jusqu'à ma nuque où advint ce qui devait advenir. Elle me mordit, et me vida de mon sang alors que je me convulsai sous elle, ne comprenant pas ce qui m'arrivait, ce qu'elle faisait. Elle me fit couler son sang dans la gorge alors que le mien manquait dangereusement. J'avais peine à comprendre ce qu'il se passait, mais ce liquide était le bienvenu. Bientôt je bondis sur son poignet et bu jusqu'à ce qu'elle perde elle même conscience. J'arrêtai, affolé, craintif de l'avoir tué. Mais alors que je chuchotai son nom en caressant ses cheveux, pleurant comme un enfant, une étrange douleur me prit au cœur, et il me fallut m'éloigner de son corps... »

« Continuez ! Qu'est-ce qui s'est passé ? »


Dernière édition par William le Jeu 20 Mar 2008 - 16:56, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [Validé] William il Rossi   [Validé] William il Rossi Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008 - 7:17

« Je suis devenu vampire. Et naquit en moi une haine irrémédiable : celle de comprendre qu'Amelina m'avait transformé seulement pour quitter le comte, et non parce qu'elle m'aimait. Je ne pu la tuer, mais c'est ce que je fis du comte. Je brûlai la maison en emportant ma faible chérie. Elle pleurait. Elle n'avait jamais voulu le tuer, moi je n'attendais que ça, secrètement.
J'ai une théorie sur le pouvoir vampirique : il minimise les effets de la censure et toutes nos pulsions de mort sont perçues plus consciemment. Vous avez fait un peu de psychologie ? »

« Oui... vous parlez de Freud et de sa théorie sur le Moi, le Ca et le Surmoi ? »

« C'est ça... ouais. Vous êtes brillant Mr Loyee, ce serait dommage de vous perdre... Quoi qu'il en soit, Amelina m'en voulu énormément, mais elle était incapable de me tuer pour autant. Et nous restâmes ensemble, malgré nos haines réciproques, à La Rochelle, dans un une autre villa au bord de la mer. Elle est la source de ma violence, si je puis dire. Celle qui me poussa à aimer retirer la vie. Elle tuait l'injuste, je tuai le juste pour la blesser, et j'y ai prit goût. Devenir vampire m'a considérablement modifié. A partir de là naquit William Bouguereau. Je pense... »

« Attendez ! », je me rendis compte que je venais de lui couper la parole, je m'empressai donc d'ajouter : « vous êtes William Bouguereau ! Le peintre français ! Comment j'ai fait pour ne pas le remarquer, j'adore ce qu'il fait, enfin, ce que vous faites ! Mais... il est né dans les années 1820... pas en 1797... »

Il me sourit.


« Ah ! Enfin ! Je sais que mes peintures plaisent, elles sont de toute beauté.William Bouguereau est né en 1825, oui : le vampire, ce que je suis dès à présent. C'est ce qu'on doit vous dire dans les biographies sur mon compte. On dit aussi que ma mère s'appelle Amelina et mon père Eugène... Oui, le comte Eugène, vous comprenez. »

« Oh, je... je suis sur le cul... »

Il croise les mains, paraît un peu perplexe, plongé dans son passé tortueux.

« Moui... même en vivant avec sa haine, je l'aimais toujours, éperdument, je la peignais partout : mes vénus, mon aurore, mes nymphes. Elle demeurait mon idéale, mon printemps, mon jour, je m'inspirais de son antiquité qu'elle semblait tant aimer... et j'étais son bourreau. Elle ne pouvait me quitter, elle était trop faible moralement, du moins le pensai-je. Elle est toujours restée si humaine... »

« Racontez moi plus sur vous deux ! »

« Attention vous commencez à devenir impertinent, je n'aime pas bien votre ton. Je préférais quand vous vous faisiez suppliant et caressant, je vous deviens trop familier à présent, c'est ça ? »

« Oh non... non, non, pardon... mais je n'étais pas suppl... », je m'arrête, son sourire moqueur en dit long, puis, je ne peux pas le nier : j'avais eu peur, mais mon instinct fouineur de journaliste avait failli oublier la bête qui se trouvait devant moi. « Okay, continuez... »

« Mmmh, pour vous répondre malgré tout : il y en aurait beaucoup à dire. Des petites scènes entre nous, violentes ou empruntes de douceur ou les deux, en fait plus souvent les deux. Ça a toujours été entre l'amour sincère et la raillerie... Par exemple, un jour que je m'allongea sur son lit, ma tête posée sur ses cuisses, je lui dis : « tu sais mon coeur je regrette parfois. Tu as toujours été un peu triste, mais là tu me désoles. » Elle ne me dit rien, elle se mit juste à caresser mes cheveux.
« Continue de peindre », dit-elle seulement.
« Tu es folle. Tu es devenue folle. »
« Toi aussi. Continue de peindre : tu me sembles plus humain, et j'aurai l'impression de ne pas avoir fait une bêtise, que j'apporterai tout de même quelque chose à l'humanité. »
Je me mis à rire méchamment.
« Je les tue et je dessine pour eux, voilà un bien joli compromis. C'est d'accord. Je leur donnerai mes diverses conceptions de la beauté. Pour toi. Pour alléger ta lourde conscience ma muse adorée. »
Elle n'en pouvait plus de savoir qu'elle était tout comme le modèle que le peintre contemple, aime à la folie puis déforme sur sa toile : ma muse, la divine inspiratrice de toutes mes œuvres, meurtrières et artistiques. Elle mourrait à petit feu et j'étais le moteur de son désespoir. Ma vie la tuait. Ma vie la gardait en vie. Elle n'avait que moi pour ne pas partir, et j'étais le seul qui pouvait la nuire. Elle devenait l'observatrice impassible et impuissante de ma transformation. Le petit garçon qu'elle avait cru dominer de tout son amour, de toute sa dominance, de toute sa force persuasive et millénaire était devenu le levier de sa perdition, j'étais celui qui la poussait inexorablement vers le vide. Et elle ne pouvait que baisser la tête. Sans Eugène, sans sa figure dominante, elle ne pouvait que me laisser la dominer sans armes, sans rébellion. Elle avouait, la tête basse et l'œil larmoyant sa reddition totale devant le maître de son mal. J'avais tué son père, amant, protecteur et créateur. Je l'avais ridiculisée, avais retourné en dérision sa tentative de fuite et l'avais faite prisonnière. Si l'occasion s'était présentée, sans doute aurait-elle fuit avec un autre, mais incapable, comme pour avec Eugène, d'en finir avec ma vie. »

« Mais cela ne s'est pas fait... pourtant elle n'est pas morte, vous avez dit tout à l'heure qu'elle devait avoir gardé quelques uns de vos premiers essais. »

« Je n'ai jamais dit que je l'avais tuée. »

« Non, c'est vrai, mais que vous étiez en train de le faire. »

« Oui... c'est là toute la différence. C'est en août 1905, que je quittais La Rochelle, ainsi qu'Amelina. »

« C'est vous qui l'avez quittée ! », fis-je interloqué, « pourquoi ? »

Il me scruta d'un air sévère, et je plongea instantanément ma tête dans mes épaules, conscient d'avoir été de nouveau impertinent. Pourtant, il répondit avec un calme que je ne lui soupçonnait pas en cet instant.

« Je suis entré dans sa chambre, l'air ferme pourtant sans éliminer l'amour que je lui portais. Elle était statique, devant sa fenêtre, à scruter sans vraiment voir, la lune et les étoiles, la mer qui allait et venait, tranquillement. J'ai caressé son visage. Elle ne scilla pas. Alors je pris une chaise et m'assis à ses côtés.
- Amour, je m'en vais, lui dis-je.
Ceci eut pour effet de la réveiller de sa léthargie, sa tête se tourna brusquement. Elle était en proie à une vive angoisse. Elle ne pu dire un mot. Pétrifiée.
- Il faut que tu te libères. N'as-tu donc pas compris ? Je fus ton maitre seulement parce que tu me l'avais permis. Tu n'as jamais réellement penser à me diriger, jamais. Je t'aimai corps et âme, et tu le savais, tu étais certaine, que je ne te quitterai pour rien au monde. Même si j'étais la source de ton mal le plus virulent.
- Tu dis des sottises !
- Non. Tu as besoin de l'emprise d'un homme sur toi, je ne sais pas pourquoi. Nombre de tes secrets ne m'ont pas été révélé. Je t'aimais lorsque tu étais quelqu'un. Tu n'es plus qu'un pantin désarticulé, et je souffre Amour de te voir ainsi, et je t'aime tant que je ne vois plus que mon départ pour seul remède.
- Si tu pars je me tue !, dit-elle soudainement émue.
- Non, tu ne le feras pas. Je veux te voir resplendir, je veux te voir me donner des leçons de dessins à nouveaux, me raconter des histoires de l'antiquité, sourire, t'épanouir de ta propre force, de ta propre volonté. Tu as été heureuse lorsque j'étais vivant. J'ai su te redonner à un instant la flamme d'une vie mouvante, parce que tu t'occupais d'un être qui avait vu en toi une lumière aveuglante, parce que tu t'étais trouvé une utilité : m'enseigner ce que tu savais. Mais tu ne l'as pas supporté. Tu avais l'impression de trahir ton obligeance à ton immuable tristesse, de trahir Eugène qui lui se lassait de toi, tentait de te combler de cadeaux pour te redonner la vie. Mais il n'avait pas compris qu'il te gardait prisonnière, et que c'était de ta faute, que c'était parce que toi seule le voulait. Sans le vouloir je t'ai charmée, la flamme te manquait et tu sentais Eugène partir sur la pointe des pieds. Et moi j'étais là, je fus comme une évidence, comme l'échappatoire. Cependant tu n'as pas supporté de ressentir le bonheur : tu n'en avais pas le droit pensais-tu. Va, je te le donne à présent : ce droit. Je brise ce sceau stupide qui t'attachait et t'ordonnait à ne vivre que sous la servitude. Tu es immortelle et les mortels ploient devant ta magnificence, les immortels te vénèrent. Montre leur qui tu es, Amour... montre leur de qui je suis fou. »

« Putain », fis-je en guise de signe de saisissement. Ça devait sonner comme un « Ô que c'est beau » dans la langue de Shakespeare, enfin moi et la poésie...

« Mmmh, c'est l'amour mon chère. Il est encore plus fort lorsque le cœur vit les pulsions de l'âme au mieux. Je suis capable des pires choses comme des meilleures. Mais je n'ai pas eut beaucoup d'occasion de faire les meilleures ces derniers temps. », léger sourire, on aurait presque dit un gosse.

« Ouais... vous l'aviez sauvée mais vous étiez seul... »

« Oui. Je restai dans la ville quelque temps cependant, juste pour m'assurer qu'elle ne se laissait pas abattre. A chaque fois qu'elle le pouvait elle me suppliait encore de revenir, mais voyant qu'elle se débrouillait sans moi, je n'y consenti jamais et ce fut bientôt elle qui s'en alla ailleurs, me laissant... comme je l'avais décidé pour nous. »

« Et c'était en 1905 »

« Tout s'est passé la même année, oui. Je pris son nom en signe de ma dévotion, bien qu'aujourd'hui on me connût plus sous le nom de William, quelque fois on ajoute des adjectifs plaisants tel que le Sanguinaire ou le Sanglant ou le Vampire, William le Rouge ai-je entendu en Italie, « William il Rosso », ça sonne bien non ? J'aime bien l'Italie. Je m'y suis rendu pendant une vingtaine d'année, puis j'ai essayé Londres, un peu plus longtemps, l'Ecosse et puis l'Amérique. La nouvelle Orléans bien sur et pour finir Los Angeles. Tout ça en un peu plus de cent ans. Cent ans pendant lesquels on entendit parler de moi au Talamasca, c'est ça ? Je fus le meurtrier de plusieurs Londoniennes, de certains hommes politiques Italiens pour la plupart et je m'arrangeais pour teinter la scène du crime d'une touche artistique qui rendait la mort aussi belle que terrifiante.»

« Artistique !Vous plaisantez ! Vous avez fait des stalactites des boyaux d'un homme du ministère »

« Oui ! Mais vous n'avez rien vu ! C'était grandiose ! Si seulement l'appareil photo numérique avait existé en ce temps... Mais je promets d'être sage dans cette ville, je ne ferai pas trop de... qu'avez vous écrit dans votre début de compte rendu « frasques héroïques sanguinaires » : c'est charmant. Je me contenterai de peu... Voilà, cela vous convient-il ? Oh, je fis d'autres rencontres mais la plus importante pour vos petites paperasses et affaires à essayer de me comprendre demeure celle avec Amelina. Je suppose que mes frasques aventureuses ne vous sont d'aucun intérêt ? »

« Ah si ! Si ce serait intéressant de... hem. Non. Je... bien, je crois que c'est donc la fin de notre entretien William il Rossi. Je vais donc partir. », je me redressai, réunissais mes notes relatant quelques de ses réactions et des miennes puis appuyai sur le bouton stop sur le magnétophone. Mais il se mit à rire et je m'arrêtai dans mon mouvement.

« Tout ceci a un prix monsieur Loyee, mais je vous promets de laisser la cassette au Talamasca et d'offrir à votre dépouille une place centrale dans mon prochain tableau macabre... »


Autre : J'ai pris un peu de liberté sur la façon de faire ma fiche... si ça plait pas je modifierai Wink


Dernière édition par William le Jeu 20 Mar 2008 - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Validé] William il Rossi   [Validé] William il Rossi Icon_minitimeJeu 20 Mar 2008 - 10:46

P'tain, c'est superbe O.O Fais juste attention à tes conjugaisons qui ruinent un peu l'ensemble (J'veux dire, tu construits une cathédrale, et vlan, un "je brûla" (par exemple) fait s'effondrer tous tes échafaudages X_x)

Bref, fiche acceptée. Bienvenue :b
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MessageSujet: Re: [Validé] William il Rossi   [Validé] William il Rossi Icon_minitime

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