Surnaturels
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 Et encore une tuile...

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Gabriel Deavon
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Gabriel Deavon


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MessageSujet: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeLun 24 Mar 2008 - 0:34

« Merde merde merde ! »

Une silhouette s’animait tout proche d’un petit Quatre-quatre, jurant peu discrètement à l’adresse d’un poteau électrique. Décidément, pour attirer les ennuis, il était fort ce Gabriel. En un geste rageur, il donna un bon coup de pied dans ce pauvre poteau électrique tout à fait innocent. Aussitôt, il regretta de s’être emporté car coté douleur, son orteil souffrait plus que l’objet de métal. Il respira un grand coup avant de se pencher à nouveau sur le désastre. Son doigt toucha la portière de la grosse voiture et suivit le tracé bosselé qui s’y découpait. Un type avait certainement voulu se garer juste à coté de lui et s’y était pris comme un pied, car il avait laissé un joli cadeau avant de repartir aussi discrètement que ce qu’il était venu. Même le rétroviseur droit avait subi, car il était légèrement fendu et décalé de son axe.

« On va se prendre un savon en rentrant, Petite Chose… »
Soupira-t-il, désespéré.

Encore, si la voiture avait été à lui, ça n’aurait pas été trop grave mais là… Il revoyait encore sa patronne lui tendre les clés, en lui faisant promettre de faire attention à son cher Quatre-quatre. Et puis pour les réparations, on ne pouvait pas dire qu’il gagnait des milles et des cents.
Il avait été envoyé à la prestigieuse université de Californie pour fournir à sa bibliothèque quelques vieux livres rares qu’ils avaient commandés. En effet, la petite librairie dans laquelle il bossait ne payait pas de mine mais il arrivait que les contacts de la patronne permettent à la boutique de récupérer des ouvrages très intéressants.
C’est ainsi que Gabriel avait été envoyé se perdre dans cet immense labyrinthe. Heureusement, il avait facilement trouvé à se repérer dans l’école en demandant son chemin aux étudiants qu’il croisait. Son travail accompli, il comptait revenir tranquillement à Santa Monica, mais c’était sans compter sur les aléas de la vie. La luminosité de la rue commença à baisser, et Gabriel s’aperçut en levant les yeux que la nuit allait vite tomber ce soir-là. En effet, de gros nuages se pressaient devant le soleil, et une lune pâle et presque absente se découpait lentement.

Fouillant dans ses poches, il sortit son portable et entra le numéro de téléphone de la petite librairie de Santa Monica. Il attendit un instant avant d’entendre au bout du ‘fil’ une voix féminine :

« Tu es allé emmener les livres ? Tout s’est bien passé hein ? Il est tard, rentre chez toi et on se verra demain ok ? J’te laisse j’ai un client qui… Ah ! » La voix parut plus lointaine lorsqu’elle enchaîna : « Attendez ne touchez pas à… » Gabriel entendit un brouhaha indescriptible puis le Biiip… Biiip… Biiip… significatif.

L’homme soupira et raccrocha son mobile. Sa patronne était bien toujours aussi nerveuse au téléphone. Impossible d’en placer une ! Enfin, au moins il avait confirmation qu’elle ne l’attendrait pas pour fermer la boutique ; il n’avait pas besoin de se presser. Fourrant ses mains dans ses poches, il s’adossa contre la voiture un instant, hésitant entre aller boire un petit verre ou rentrer tout de suite. La vieille femme semblait curieuse de ce quartier qu’elle ne connaissait pas, et le choix de Gabriel se porta plutôt sur la première solution envisagée. Pourquoi ne pas profiter d’être ici, après tout ?
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William
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William


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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 0:43

William quitta l'entrepot où Mr Loyee - l'interviewer du Talamasca - et lui, avaient prit place. Il avait la petite cassette dans sa poche intérieure gauche et le sourire mesquin sur son visage. Mr Loyee, lui, ne bougea pas. A vrai dire, il ne le pourrait plus jamais par lui même. Mr Loyee était mort. Perché par la peau du cou à un hameçon énorme, pieds et jambes liés et tendus pour faire de son corps l'illustre et seul personnage de son dernier tableau macabre. Il semblait vouloir défier quiconque de pénétrer dans cet entrepot portuaire sans ressentir un étrange malaise, des plus vifs, en vérité : un dégoût et une incompréhension totales. Qui pouvait faire une chose pareille ? Bref, William était content de lui. Il nota soigneusement le quai et numéro de l'entrepot sur un papier et piqua la voiture de feu Mr Loyee. Enfin « piquer », ce mot n'avait plus de sens puisqu'il ne la prenait à personne de vivant. Donc, il récupéra, une voiture abandonnée et se dirigea à toute berzingue vers Santa Monica, le centre du Talamasca, comme lui avait confié involontairement les pensées de Mr Loyee. Il alluma la radio puis tomba sur une musique de Disturbed, il la laissa puis pensa qu'il n'y aurait jamais aussi déroutant que la musique classique pour exprimer le mal, mais il aimait malgré tout ces dernières tentatives du siècle à exprimer mal être et violence.

Il se garra. Contempla un instant le bâtiment secret, dans lequel il le savait, il finirait par entrer un jour ou l'autre pour faire... connaissance. Puis il remit cassette et adresse dans la boite aux lettres. Il rebroussa chemin, reprit la voiture... sa voiture. Jolie BMW, un 4*4. On ne se refuse rien au Talamasca.

Musique classique chantante, rythme dansant et guilleret, il chantait à tue tête, cigarette à la bouche. Puis, passant devant l'université, un homme se tenait debout, à côté d'un 4*4 de prix, à vrai dire, le même que le sien, il semblait en colère et frappa violemment du pied le réverbère d'à côté. C'est qu'il était de bonne humeur, William. Il avait promis d'être sage à feu Mr Loyee, durant les trois prochains jours, au moins. Parole d'honneur, il ne tuerait pas. Mais il n'était pas interdit de s'amuser. Il était de toute façon repu de crime, il avait l'entière conviction qu'abuser des bonnes choses finirait par les rendre lassantes. Et ciel! il n'avait pas envie de se lasser de tuer joliement.

Il se garra un peu plus loin, dans un rue perpendiculaire loin de la vue du colérique monsieur, sortit et médita un instant sur ses dernières actions. Non, décidément le don ténébreux lui était plus agréable que tout. Son par dessus en cuir noir flottait dans sa marche rapide. Il calma l'allure puis passa, l'air de rien, devant l'homme visiblement ennuyé.


- Wouaouw ! Le joli pète, elle est sacrément amochée ta bagnole...

Il examina la peinture écaillée, le pli et le rétroviseur incliné.

- Ouais... t'as pas l'air dans ton assiette toi, dit-il en observant Gabriel, je parirai un 4*4 BMW qu'elle n'était pas à toi cette voiture... , il lui sourit puis sortit brutalement quelque chose de sa poche intérieure..., une clope ?

Il tendit son paquet de Cherterfield à demi entammé. Bien sur, il n'était pas devin, et c'était bien les pensées angoissées de Gabriel qui le lui avaient soufflé. Le petit emprunt, l'univesité, les livres... il jouissait secrètement du clin d'oeil presque humoristique du destin à posseder en cet instant précis, une voiture parfaitement identique, du modèle à la couleur. Il était évident que cette chance inopinée n'allait pas servir l'humanité à bon titre.
Intérieurement, il sourit. Que sa non-vie est juchée de surprises et d'aventures... il en apprendra décidément tous les jours. Toujours à élucider tel mystère, à se poser telle question et à finir par trouver réponse. Et justement en cet instant, il se demande : jusqu'où un homme peut-il aller, poussé par la peur de perdre son job ? En ce nouveau siècle, l'estime d'autrui compte-t-il plus que son honneur propre ?
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Gabriel Deavon
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeMer 26 Mar 2008 - 16:37

Promener… Où ça ? Dans quelle direction ? Se laisser aller à découvrir, peut-être même se perdre pourquoi pas. Soudain, Gabriel sursauta maladroitement en entendant une voix masculine tout proche de lui. Perdu dans ses pensées, il n’avait pas vu l’inconnu passer juste devant lui et ne le remarquait que maintenant. La tête blonde que découvrait le réverbère proche s’était penchée sur le Quatre-quatre et examinait les dégâts. Le propriétaire de la voiture le laissa observer sans un mot, mais sans vraiment l’écouter non plus. Ce fut une nouvelle surprise que de voir un paquet de clope brusquement tendu vers lui. Gabriel pensa une seconde à son propre paquet actuellement laissé dans la boîte à gants, mais refuser une telle offre en cet instant précis aurait été de la bêtise pure. Il attrapa donc l’un des petits cylindres et remercia brièvement l’inconnu tout en l’observant. Il était étrange, ce type. Ses gestes, sa façon de bouger, la rapidité avec laquelle le paquet de cigarette s’était retrouvé sous le nez de Gabriel… Il semblait tellement vif et jeune; presque exagérément. La petite vieille, quant à elle, semblait légèrement intimidée par cette présence, et une lueur d’incompréhension pouvait se lire sur les traits masculins.

« Il est à ma patronne. » Lança-t-il en désignant les marques de la carrosserie de sa main libre.

Il monta la cigarette à ses lèvres et l’alluma à l’aide du briquet toujours fourré dans sa poche de pantalon. Il tira une bouffée de nicotine, laissant ses yeux traîner sur la peinture écaillée. Il revint finalement poser son regard sur le visage inconnu et fronça les sourcils. Le voile de la nuit était plus faible grâce à la présence du réverbère proche, celui-là même que notre petit humain avait martyrisé quelques minutes auparavant. Pourtant, il n’arrivait pas à définir clairement le visage face à lui. La vieille femme fit frissonner ce corps toujours adossé à la voiture. Gabriel cherchait à éloigner ce sentiment d’inconfort qui le prenait petit à petit et ouvrit de nouveau la bouche :


« T’as deviné qu’il n’était pas à moi ? »

En fait, il se demandait si le nouvel arrivant avait vraiment deviné ou s’il avait entendu l’autre en parler. Est-ce qu’il en avait parlé ?
Oh, aucune importance, de toute façon.


*Gabriel* Murmura la vieille femme comme pour le prévenir de quelque chose qu’elle ne comprenait pas elle-même. Elle se sentait mal à l’aise, et son âme siamoise commençait à ressentir aussi cela.
Agacé, l’employé de librairie remua doucement pour se caler contre la carrosserie et continua de marmonner comme pour lui-même :


« Je vais me prendre un sacré savon demain matin. Enfin, je n’ai pas encore le pire patron que la Terre aie connu… Enfin, tu sais ce que c’est… »

Il se demanda soudain quel âge pouvait bien avoir cet inconnu. Après tout, le Quatre-quatre était garé juste sur le domaine de l'Université et il devait y avoir plus d'un étudiant qui rôdait par ici, une fois la nuit tombée. Celui-ci avait-il un peu trop bu, pour venir aborder un type en colère, ou se sentait-il simplement seul?
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William
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeVen 28 Mar 2008 - 1:46

Il sursauta. Surprit. Mais accepta néamnoins une cigarette, bien qu'il sache tout à fait que son propre paquet se trouvait à quelques gestes de lui. Il l'alluma, de son propre briquet. William nota sans même le regarder - préférant montrer un intérêt pour la carosserie du 4*4 - à quel point Gabriel le détaillait :gestes, voix, apparence. Il conclua tout de suite que quelque chose n'allait pas. Son éveil allait être moins brutal si jamais William se laisserait tenter de dévoiler sa vraie nature. Et Dieu sait qu'il avait envie de rire. Alors... surement se laisserait-il tenter...
Enfin, Gabriel demeurait poli et il lui avoua, qu'en effet, la voiture ne lui appartenait pas. William n'était pas surprit, et ne le cacha pas. Son attitude frôlait l'arrogance. Il paraissait si sur de lui.


- Ah, répondit-il passivement, comme quelqu'un qui sait mais qui accepte de démontrer de l'intérêt.

Silence. Willam ne bougea pas, surprenant et gênant dans toute son étrange présence. Il le laissa planer, ce silence, dissiper autour des protagonistes comme une brise sans chaleur ni froid, venant engourdir les membres et rendre difficile la respiration. Etouffant. William, dans sa soudaine impassibilité, ne faisait que tendre ou contracter son biceps pour amener la cigarette fumante à sa bouche. Tirer. Puis souffler silencieusement cette vapeur aux reflets nacrés que lui devait la lumière jaunâtre du réverbère. Un silence, uniquement dérangé par les crissements du cuir.
Insoutenable.

Gabriel le rompit, libéra de sa chaleur humaine sur le tableau inerte, une touche d'innocence et de badinerie. Il soulevait pourtant un mystère qui allait dans le sens de l'étrangeté du personnage de William. Il avait deviné que la voiture n'était pas à lui ? Il ne demandait ni comment ni pourquoi, le sous entandant sans demande discourtoise et trop directe. William ne fit qu'acquiesser, ne répondant pas à la question cachée. Lentement. Par un mouvement bref de la tête. Sans même le regarder.

Attentivement ouvert aux pensées de Gabriel, il fit les gros yeux et tourna vivement la tête vers lui, lorsqu'il entendit venir de lui, non pas une pensée formulée sous sa propre voix, mais sous celle d'une femme. Une femme âgée à en juger par le timbre. Elle avait chuchoté le prénom de Gabriel sur le ton de la prévention. Agacé, Gabriel quitta sa position statique et se pencha contre la voiture. Pardis ! Cette voix... jamais il n'avait vu ça ! Transexuel ? Pas humain ? Ou quelque chose de bien plus improbalble échappait à son imagination. Voilà qui corsait la chose, et la rendait inévitablement plus intéressante. Gabriel était un rat de bibliothèque qui cachait de curieux fromages. Sa voix s'éleva encore, bien masculine il n'y avait pas de doute : c'était un homme. Il l'avait sentit de toute façon. William eut l'envie de rire. Savoir ce que c'était de travailler sous le joug de quelqu'un ? Ah !


- Non, je ne sais plus vraiment. Ca fait quelque années maintenant que je travaille plus que pour mon compte. Je vis de ce que me laissent les gens lorsqu'ils... partent. Lorsqu'ils ont vu le réel artiste que je suis, répondit-il. Puis sur le ton badin d'une conclusion superficielle : Et maintenant j'ai les moyens de me payer un 4*4 BMW de c'genre... et le marchander contre un service.

Il ne laissa pas le temps de réfléchir ou de répondre, il enchaina :

- Ah, moui... et pour la voiture : je savais qu'elle n'était pas à toi. Ca se voyait à ta tête. Ca ne pouvait être que ça... puis, je t'ai observé en arrivant, pas le style ni l'argent pour avoir ce genre de bagnole. Et quand bien même elle aurait été à toi -pour je ne sais quelle raison-, t'as pas l'air de tenir aux choses matérielles que tu possèdes. Tu sais que tu ne les possèderas de toutes façon qu'un temps, et que ce n'est pas ça qui rendra ta vie meilleure. T'es un intellectuel, ça se voit, tu te nourris des livres. Ta nourriture est purement abstraite et non matérielle. Ton bien c'est celui qui bouillonne là haut, dit-il en montrant la tête de gabrielle du doigt, sous entendant la moëlle épinière, la connaissance.

Il tira sur sa clope puis la laissa choir à terre avant de l'écraser de sa rangers droite.


- Je me trompe ?
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Gabriel Deavon
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeVen 28 Mar 2008 - 23:54

Pour sûr, il n’était pas bourré. L’homme contrôlait parfaitement ses gestes, voire même un peu trop pour un humain; mais cela, Gabriel ne pouvait y songer même une seule seconde. Après, à savoir si c’était la solitude qui avait poussé l’inconnu à l’aborder… Ca n’était pas marqué sur son front.

L’employé de librairie n’était pas franchement du genre à ressentir son environnement ni les émotions alentours. En effet, son propre monde intérieur était déjà bien assez bordélique comme ça. Pourtant, la pesanteur de l’air ambiant, l’étrangeté du moment étaient si intenses qu’ils s’imposaient à notre homme avec insistance. Impossible d’y échapper.

Gabriel ne lâchait pas des yeux cet étrange personnage qui, à son allure, répétait les même gestes que lui afin d’intégrer la nicotine jusqu’à ses poumons. Il ne pouvait détacher son attention mais était bien aise que son interlocuteur ne fasse pas de même. Pourtant, à peine cette pensée eut-elle fusée dans l’esprit de l’homme que l’inconnu le dévisagea soudain avec étonnement, juste après l’ intervention de la Petite Chose. De toute façon, Gabriel rompit ce lien pour bouger légèrement avant de prendre la parole. Il n’avait pas fait de lien immédiat avec les ‘paroles’ de la vieille femme, mais elle-même ne put que le remarquer. Aussitôt, elle remua d’inquiétude et le corps qu’elle habitait frissonna sous son sentiment.

Pendant ce temps, l’étrange jeune homme avait prit la parole, et Gabriel avait peine à enregistrer ce qu’il disait. Ses sous-entendus continuèrent d’affoler l’âme de la vieille, et sa voisine masculine trouvait cela de plus en plus suspect. De quel service parlait-il ? Marchander un 4*4 … ?
Gabriel cru pouvoir intervenir mais l’inconnu poursuivit sur sa lancée. Il lui balança des mots qui sonnèrent Gabriel, mais aussi et surtout la vieille femme.


*Gabriel…* Gémit-elle. *Gabriel !*

De toute son âme, elle aurait voulu s’enfuir. Son inquiétude s’était transformée en peur, ses pensées étaient si confuses que Gabriel avait peine à les saisir. De toute façon, il voyait une chose évidente : l’inconnu n’était pas pour plaire à sa Petite Chose, et cela, il n’appréciait guère. Son corps recula d’un pas, la cigarette tremblait légèrement entre ses doigts. L’affolement de la vieille commençait à crisper les muscles de Gabriel, qui sentait la douleur prête à se déclarer.


« Putain, tu es qui, toi ? » Souffla-t-il, menaçant.

Il comprenait à présent le choc qu’avait subi la vieille femme. Il se souvenait du bouquin, du ‘voleur de corps’. Les mots de ce Lestat, qui l’avaient décrite d’une façon bien semblable à ce que lançait aujourd’hui cet inconnu… La vieille femme semblait incapable de se calmer. Au contraire, sa peur commença de se changer en colère. Gabriel, lui, recula encore d’un pas. Il aurait voulu se retrouver partout sauf ici avec ce type. Au sein de son corps, la menace d’une prochaine crise de douleur se faisait horriblement ressentir. Non, tout mais pas ça, pas face à cet étrange inconnu. Il fallait rester capable de réagir à la moindre action de l’autre !
Son regard fou ne lâchait pas la silhouette face à lui. Il avait dans les yeux le même chaos que provoqué en son -ses- âme(s).
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William
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeVen 4 Avr 2008 - 0:56

Elucubration vaine d'un esprit humain à vouloir à tout prix chercher raison logique à l'irréel. Tu le sais bien pourtant, tu le vois, que ses gestes sont beaucoup trop rapides et précis, que son raisonnement n'a rien de normal et que la voiture qui ne t'appartient pas n'a rien d'évident. Il sait qui tu es, tu crois vraiment que quelqu'un de normal aurait pu savoir ça ? Quelqu'un : non. Quelque chose, ça, c'est nettement plus probable, c'est même la vérité. Mais vérité trop anormale. Pourtant tu surprends William, il te trouve nettement plus éveillé que les autres. Quelque chose en toi se méfie, s'alarme. Tu te sens un peu comme une souris avec qui le chat joue, n'est-ce pas ? Bizarre, bizarre, bizarre que tout cela. Mais tu restes à demi conscient des choses, encore.

Et toujours cette voix en lui qui n'est pas la sienne. Elle étonne et stimule la curiosité du sanguinaire. Non ce soir, il ne tuera pas. Il allait s'instruire... et s'amuser. Mais ça l'amuse déjà. Il sent la peur de « la voix ». Elle est beaucoup plus réceptive que Gabriel. Son inquiétude détint sur lui, et il ne tarde pas à se confondre et à s'angoisser. Qui a-t-il devant lui ? Gabriel recule d'un pas. Visiblement son esprit a déjà fait un tour, et il se doute que ce curieux personnage qui le nargue d'un savoir trop grand n'est pas quelqu'un de bien « gentil »... peut-être même, qu'il n'est pas quelqu'un.

William émit un rire claironnant. Il l'observa d'un oeil attentif et serein. Quelque chose n'allait pas : Gabriel était en proie à la crainte soudaine d'être face à un être pas humain, mais autre chose encore, peut-être venait-ce de la voix, échauffaient ses membres par de légers tremblements. Il s'efforçait à repousser un « il-ne-savait-quoi ». Le vampire plissa les yeux puis s'accroupit en posant ses coudes sur ses genoux. L'autre recula encore.

- Oui, ça fait souvent ça la première fois ! Mais assieds toi, tu te sentiras mieux. J'm'appelle William. Mais... Poses toi j'te dis Gabriel, arrête de reculer bêtement, cette petite distance ne te sauvera pas ! Je vais pas te bouffer je le promets... non, ce soir j'ai pas la tête à ça... par contre je tiens vraiment à te donner ce 4*4 que j'ai... contre quelques services, comme je l'ai dit. Oui, tu l'as brièvement compris avant que je coupe ta calme réflexion par une multitude d'idées et de raisonnements pas très rassurants. Mmmh, dit-il en tirant sur sa cigarette, c'était voulu... *sourire*, peut-être que tu ne t'en souvenais plus, de ma proposition, pourtant c'était ça mon objectif principal. Le reste ne sont que des détails insignifiants pour toi...

Ah oui, mais cette voix dans le tréfonds de sa tête ? Peut-être que notre ami ci présent se ferait une joie - toute relative - à intégrer une petite partie de vérité ténébreuse et secrète, fondement d'un monde résolument insondable.

- Quoi que..., ajouta-t-il après courte réflexion, t'es curieux ? Ton appétence de savoir est-elle plus forte que ta crainte... Peut-être que tu ne veux rien entendre. Tu voudrais partir ? Ce serait dommage. T'as pas mal à gagner finalement... Alors ! On continue ou tu vas te sauver comme une fillette ? Ah ! Ca non plus c'est pas ton genre...
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeVen 4 Avr 2008 - 23:44

Quel instinct plus simple que celui qui vous mène à rejeter une vérité que vous comprenez parfaitement, mais qui vous fera forcément mal. Instinct qui ne dure pas, mais qui sauve souvent la raison de quelqu’un pour les premiers temps.
La douleur attentait son heure, patiente, indifférente à la peur que son imminente arrivée provoquait en ce corps fatigué.
Son cœur battait vite, très vite.
Et parmi les pensées chaotiques de la vieille, Gabriel saisissait quelques paroles sensées. Elle parlait de mort, d’ange et livre. Mais soudain, un son extérieur vint frapper aux oreilles de l’homme. Un rire, une voix. Petit à petit, Gabriel tentait de s’attacher à ce timbre inconnu, plutôt que de plonger dans les angoisses de son âme seconde. Il saisissait les mots, leur sens. Ils cessèrent un instant, puis reprirent bientôt. Ils finirent par adoucir les sentiments exacerbés de la vieille femme qui tentait elle aussi de surpasser son angoisse afin de saisir les paroles de l’inconnu.

Son cœur ralentit doucement, ses jambes se dérobèrent sous lui. Gabriel se laissa tomber accroupi avant de s’asseoir à même le sol. Une main collée contre l’asphalte le soutenait, tandis que l’autre n’avait pas lâché le petit cylindre de tabac. Il respira un grand coup avant de lâcher dans un souffle :


« La fillette n’existe plus depuis longtemps. »

Paroles essentiellement dirigées vers la vieille femme, comme une douce réprimande. Il se tourna vers le dénommé William et l’observa d’un œil fatigué.

« Tsss… Alors comme ça il est un autre ‘ange de la mort’, comme tu les appelles. » Grogna-t-il pour lui-même. « En somme un vampire. »

Le fil de la logique avait finalement survécu à la tempête. Il était possible que la vérité soit toute autre, mais là était la réponse la plus plausible…
Cette façon de s’exprimer, la description qu’il avait faite d’un homme qu’il venait juste de rencontrer…
La vieille femme n’avait eu pour seule relation avec ses créatures que sa propre mort. Cette fois-ci pourtant, tout était bien différent. Le vampire n’était pas ici (apparemment) pour prendre la vie…
Il fallu mettre un peu d’ordre dans ce cerveau perturbé. La raison voulait qu’il était bien inutile de s’affoler dans cette situation. De quoi était-il question, ici… 4*4…
Gabriel monta la clope à ses lèvres et tira une bouffée qu’il expira tout en reprenant la parole;


« Petite question, à tout hasard… Quel genre de ‘service’ pourrais-tu avoir à demander à… »

La phrase resta en suspens, inachevée, vaincue par cette horrible contraction de l’intestin du petit humain. Il se tordit en deux et porta une main ouverte à sa bouche pour tousser, cracher. Ben tient, il fallait bien que ça arrive, surtout dans cette situation… Dans sa main gisait un liquide sombre et poisseux, dont étaient aussi imbibé sa langue et son palais. Il fit la moue en sentant son goût métallique, alors que la vieille femme guettait la disparition de cette douleur vicieuse qui elle aussi l’avait touchée.
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William
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeSam 12 Avr 2008 - 21:49

Boom boom boom boom... quel joli rythme endiablé que tonne le coeur du petit du perturbé. William sourit, tire une dernière fois sur sa clope et l'écrase entre ses doigts. Pas de souffrance. Un petit crépitement vite étouffé par le manque d'air. Il sent déjà sa peau se rétablir, dans quelques secodnes, il le sait, il n'aurait plus rien. Il jete le mégot puis reporte son attention sur Gabriel qui vient de ploir lamentablement sous ses jambes. Mais son coeur se calme. Sa réflexion reprend le dessus sur sa crainte. Quelle remarquable capacité de sang froid ! Il insuffle longuement puis répond. Une phrase. Etranges mots. La fillette n'existe plus depuis longtemps. Où, quand l'avait-il perdue, cette innocence et cette peur de l'anormal ? Cela signifiait qu'il continuait, qu'il acceptait. William eut un sourire satisfait. Mais il doutait d'avoir été le destinataire de ses mots lorsqu'il l'entendit continuer, tutoyant une tierce personne sur son compte. Un ange de la mort disait-il, un vampire, ajouta-t-il.

William haussa un sourcil.


- Que tu es blessant Gabriel ! Tu ne me laisses même pas l'opportunité de te rendre fou... mmh, pas grave, j'atteindrai mon but par d'autres moyens.

Il le laissa réfléchir, reprendre une contenace tout juste suffisante pour pouvoir à nouveau parler. Et même aller jusqu'à poser une question. Crutiale. William connaissait déjà la réponse qu'il allait lui fournir. Mais il ne s'était pas attendu à ce que la question reste en suspens. Il dirigea son regard impassible vers l'humain qui se tordait de douleur. William se redressa, s'alluma une autre cigarette, puis s'acroupit plus proche de Gabriel.

- T'as le don de gâcher toutes mes prestations théâtrales, toi.


Il l'observa curieusement, d'un air pensif. A le voir on aurait plus imaginé qu'il réfléchissait sur une éthique philosophique que sur un pauvre bougre qui ruminait son mal en crachant du sang. Le vampire souffla sa fumée grisâtre avant de poser un oeil gourmand sur la main rouge de Gabriel. L'odeur si caractéristique s'en évaporait comme un parfum de femme. William employa tous ses efforts à ne pas finir cet humain dont la santé semblait le condamner à une mort proche.

- T'es sacrément mal en point toi... et qu'est ce qu'elle en dit la p'tite voix à l'intérieur ? Elle souffre aussi ? Dis moi, c'est qui la p'tite voix et je t'aiderai... à ne plus souffrir, du moins pour ce soir. Je te promets que je ne te réserve aucun mauvais dessein. Je t'aiderai réellement...

Il pencha la tête et saisit la sienne entre ses doigts glacés. Il se rapprocha doucement de lui puis chuchota d'un ton impératif.

- Dis moi.
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeLun 14 Avr 2008 - 19:11

Cette main… Cette main droite… Deux doigts retenaient maladroitement la cigarette qui se consumait seule, la paume était dirigée vers le ciel. Gabriel éloigna cette main de son visage et l’observa comme si elle lui était inconnue. Plus concrètement, il ne savait qu’en faire. Son sang froid dansait aux rythmes des reflets lunaires, alors que la douleur s’évaporait enfin au fond de ses tripes. L’homme se tourna vers la créature qui l’observait, entendant vaguement qu’il lui parlait à nouveau. William était plus proche désormais, et Gabriel sentit son regard se poser sur le liquide rouge.
C’était comme sortir un caramel sous les yeux d’un gamin gourmand, seulement… Le petit humain n’avait pas tant envie de le lui donner ce caramel. Surtout s’il en redemandait.

Le temps sembla s’arrêter l’espace d’un instant. Que devait-il faire ? La vieille femme frémit en sentant cet être si proche. Elle ne pouvait détacher son regard. Les contrastes de la lune sur cette peau pâle, tous ses modelés, ces cheveux clairs… Ces yeux à la fois si morts et si vivants… S’il était resté loin, peut-être aurait-elle pu rejeter cette présence, qui pour elle était encore synonyme de danger. A présent, elle aurait tout donné pour contempler un peu plus longtemps ce visage. La bouche face à elle prononça quelques paroles.

Gabriel écouta les mots du vampire, sans être véritablement surpris qu’il ait entendu les murmures de son âme seconde. Un demi sourire se dessina sur son visage en se disant que la situation se voyait inversée. Il ne devait plus de service, c’était lui qui pouvait être aidé… Il n’eut pas le temps de penser plus que son sourire s’effrita au contact glacé des doigts inconnus. Une lueur brilla dans les yeux du vampire. L’esprit de Gabriel chavira. La main sur son visage était comme un étau de fer, capable de lui broyer la mâchoire à tout moment.
Il ouvrit la bouche pour répondre, persuadé qu’il était incapable de faire quoi que ce soit d’autre. Quelque chose entra dans son champ de vision, et il ne comprit qu’une seconde trop tard. Si sa main gauche était toujours appuyée au sol, sa main droite avait lâché le mégot de cigarette et venait d’entrer en contact avec la peau froide du cou de William. Une main tachée de sang, un geste timide et non maîtrisé.
C’était
Lui, qui avait touché le cou de la vieille femme. Elle qui avait caressé les traits de Son visage, autrefois. Mais aujourd’hui, les rôles s’inversaient.

Gabriel ôta ses doigts comme s’il revenait finalement à lui. Ce n’était pas la première fois qu’elle croisait la route d’un ange de la mort. Il leva les yeux et trouva ceux de son interlocuteur. Cette fois-ci, il réussi à conserver un petit sourire comme pour se rassurer lui-même alors qu’il répondait enfin :


« La p’tite voix est celle d’un vieille femme morte il y a bien longtemps. »

Il se demandait si William pourrait saisir le sens de ces mots. Il se rappela alors que, dans les bouquins qu’il avait lu, les vampires ne pouvaient pas communiquer avec les esprits. Etait-ce juste ? Un être qui ne voit pas les morts peut-il croire en leur présence parmi les vivants ?


« Elle avait demandé à monter au paradis. C’est ici qu’elle s’est retrouvée. »

Son sourire s’élargit un peu plus, alors qu’il reprenait un peu de confiance en lui.


« Je ne suis pas ce qu’on peut appeler un paradis… »
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeVen 25 Avr 2008 - 18:04

Oui Gabriel, en effet il pourrait te briser, broyer tes os par un simple renfermement sec des doigts, il pourrait changer d'avis, brusquement, sans raison, et laisser croupir ton corps à côté de la voiture, il pourrait plein de choses qui ne se termineraient pas de la meilleur façon qui soit pour toi. Mais il est imprévisible, et le chasseur est bien plus dangereux lorsqu'on sait qu'il est capable des pires choses comme des meilleures.

William hausse un sourcil, étonné de voir la main ensanglantée de l'humain s'approcher de son visage, pour venir finalement le saisir au cou. Mais que veux-tu Gabriel ? Tu crois pouvoir freiner mon action comme ça ? Mais non... ton geste, à toi même semble te surprendre. Tu n'en es pas l'auteur.

William comprend, sans mal, que c'est la voix qui a commandité ce geste. L'odeur du sang est plus prenante que jamais. Il retrousse les narines et resserre, sans même s'en rendre compte, son étreinte sur la mâchoire de Gabriel, tant l'effort est grand de s'empêcher de réaliser tout geste irréfléchi. Il se rendit compte que la douleur devait être lancinante lorsque Gabriel, le vrai semblait-il, détacha ses doigt du cou du vampire et répondit, parvenant encore à sourire dans un tel moment. Ah ! Vraiment ! Courageux petit humain... il méritait ce que William lui réservait.

Il lâcha totalement son emprise sur sa mâchoire et plaça sa main rapidement sous sa nuque. Il ne le soulevait plus, mais le portait. Le soutenait.


- Une vieille femme...

Et Gabriel continua, en disant qu'elle s'était trouvée ici... Où « ici » ? Puis il se risqua à ajouter un trait d'humour, sur lui même qui acheva de l'enseigner : William comprit. Pensif, celui-ci eut un sourire réellement amusé.


- Sans doute. A l'échelle des humains tu ne dois pas être de ceux des plus agréables à vivre... petit rire grave. Tu vois en fait, nous nous ressemblons, tu es un solitaire, un misanthrope. Plus d'une fois tu as du te dire que rien ne te comblerait ici. Jusqu'à ce que cette femme arrive en toi. N'est-ce pas ? Depuis combien de temps est-elle en toi ? Deux âmes en un seul corps c'est bien ça ?

Puis curieux de voir comment les choses s'étaient passées, il s'autorisa à fouiller l'esprit du jeune homme. Curieusement ce fut autre chose qu'il vit. Un homme, blond, assez grand, beau. William se serait fait une joie de pouvoir poser cette image sur le papier : un vampire. Les mains d'une vieille femme caresser son visage. La vieille femme de Gabriel. C'était elle qu'il fouillait. William émit un rire guttural.

- Elle a été tuée par un vampire, et d'une façon si ... poétique, dit-il en riant d'une façon presque moqueuse. Aaah Gabriel... Tu es moins surprenant du coup : tu savais tout ça... à la vérité, je ne t'ai rien appris que la pratique, tu avais la théorie. Comment elle s'appelle ?

En continuant son introspection, il vit les choses de son point de vue. Son errance et Gabriel. Son corps particulièrement réceptif à son arrivée. Quelque chose de tout à fait surprenant. Un corps n'était fait que pour une seule âme. Peut-être même que c'était ça qui le tuait à petit feu. Comment ? Lui même, Gabriel, ne devait pas le savoir. A la vérité, il avait attendu que ça durant toute sa vie. Gabriel était promis à des choses que peu d'humains pouvaient même effleurer. Non, il ne mourrait pas ce soir. William était sanguinaire mais il savait reconnaître l'originalité et la cultiver, l'apprécier... en vie.

- Allez parle, résiste, je te promets que j'allègerai tes douleurs... sans même te tuer ou te transformer. Tu seras debout d'ici peu de temps si tu parles.
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Gabriel Deavon
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitimeSam 26 Avr 2008 - 22:49

Le contact fut rompu un court instant, mais aussitôt la peau froide du vampire revint faire frissonner les nerfs du petit humain en le soutenant par la nuque. Les questions ne tardèrent pas à fuser. William le disait solitaire, tout comme lui, et Gabriel fronça légèrement les sourcils sans penser une seconde à répondre à son interlocuteur. Solitaire ? Oui, il l’avait été. Et peut-être pouvait-il encore être considéré comme tel par rapport aux autres humains. La présence de la vieille femme lui semblait aujourd’hui si naturelle qu’il avait du mal à concevoir comment avait été sa vie avant son arrivée.

On lisait dans son esprit. On feuilletait son passé comme une sorte de magazine, ouvert à tous ou du moins à tout ceux qui en étaient capable. Pourtant, rien ne présageait cela. Gabriel ne saisissait pas ce qui lui arrivait, tout comme la vieille. Il restait silencieux face au regard d’un être qui lui semblait à la fois étrange et familier. Il osait à peine respirer ; le vampire devait entendre son pouls.


-Elle a été tuée par un vampire…

Choc. Il savait. De nouveau, la vieille femme cru défaillir de même que Gabriel. Cette unique phrase avait fait l’effet d’une gifle lancée en pleine figure. Les mots de William se succédèrent, brûlants comme la marque rouge d’une main sur son visage.
Une unique réaction apparut face à cette violation de mémoire. Instinctivement, la vieille femme refit naître un souvenir puissant et le jeta en pâture aux ‘yeux’ de William : Elle était de nouveau la jeune femme à la jupe de lainage. Ses petits talons ne faisaient plus de bruit, elle ne bougeait pas. Ses cheveux roux lui tombaient joliment sur les épaules, de ses yeux émanaient une étrange malice. Elle ne souriait pas. Soudain, elle braqua le canon de son petit pistolet noir juste en direction du vampire et tira. La détonation émit un son puissant, sec et froid, alors que le souvenir disparaissait. Le dernier rempart de ses pensées s’effritait avec ce violent refus d’être ainsi mise à nue par un inconnu.

Ce fut un son muet. Dans la ville, sur le parking de l’Université, tout proche du 4*4, entre William et Gabriel, aucun bruit ne naquit de ces pensées chaotiques.
Ce fut dans ce nouveau silence que tintèrent les paroles du vampire. Gabriel les entendit très distinctement cette fois-ci. Il fallait parler, répondre… Obéir…
Mais c’était sans compter sur les mauvais caractères de deux âmes mêlées. Le petit humain serra les dents alors qu’il sentait sa vue se brouiller. L’être qui se tenait juste en face de lui venait de fouiller littéralement sa mémoire. C’était une violation impardonnable selon le point de vue d’une vieille femme. Toutes ces dernières années de vie, elle avait appris à chérir et protéger sa mémoire comme un trésor inestimable. Cette notion était encore intimement encrée dans son cœur, et la colère lui fit monter les larmes aux yeux. Le regard de Gabriel se fit féroce lorsqu’il lança, tentant de maîtriser sa voix :


« Qui a dit que je voulais être secouru ? »

*Quelle grossièreté, quelle impolitesse !* fulminait la vieille femme. Peu importait la nature du chasseur désormais, il n’y aurait pas d’assez bonne raison pour qu’elle ne soit pas en colère. Il était vampire, et très puissant ? Ancien ? Soit. Ce n’est pas pour ça qu’elle courberait l’échine et se laisserait traiter ainsi. Et à sa suite, Gabriel rageait de la voir si en colère.
Alors, il se souvint des bouquins, de cette série vampirique. Il était dit que les vampires pouvaient aisément lire les pensées, et il en faisait dès à présent l’expérience. Alors peut être que… Sans véritablement savoir comment s’y prendre, Gabriel tenta de fermer son esprit. Il s’imaginait une porte blindée, un mur impénétrable. Mais était-ce vraiment ce qu’il fallait faire… ? Autant essayer.
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MessageSujet: Re: Et encore une tuile...   Et encore une tuile... Icon_minitime

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