[Humain/Médium] Lého Weldon

Lého est dans la moyenne de son époque pour la taille et le poids : environ 1m80 et 77kg. Si ce n'était la canne, il passerait inaperçu. Depuis son accident, il ne peut se passer de cette béquille qu'il tient du côté droit.
Ses cheveux sont mi-longs et d'un noir pur, Lého les laisse tels quels. Quelques années plus tôt, des mèches d'un bleu foncé ajoutaient à sa coupe de l'originalité. Pourtant, les réflexions désagréables que Lého avait subi par la suite, lui avaient ôté toute envie de rééditer cette fantaisie.
Il avait mis au point un style bien à lui. Mais contrairement à la coloration, pour laquelle il avait reçu tellement de quolibets, il n'a pas renoncé à son style vestimentaire. Aujourd'hui, il se permet tout de même un peu de fantaisie, et reste une personne qu'on remarque pour son excentricité. Il choisit des costumes haute gamme, un peu vintage, et ainsi fait mouche dans la haute société.


Caractère

Depuis sa plus tendre enfance, Lého aime se faire tout petit, se faire oublier. Face au danger ou à une dispute, il préfère se cacher ou s'enfuir. Ce n'est pas un battant, et cela se ressent jusque dans sa scolarité. Il n'aime pas les efforts (sauf physiques si ce n'est pas quotidien). Il aime laisser faire. Heureusement, sa rente lui permet de vivre sans travailler, si ce n'est pas le cas, il serait bien contrarié. Sa nouvelle condition lui a ouvert d'autres portes, et il est à présent apte à discuter, à défendre ses idées, ou encore à charmer les dames de la haute.
La seule chose pour laquelle il se démène c'est son don. Il s'entraîne, cherche des réponses, lis des livres sur le sujet. Il sait qu'un jour ça lui servira. Même s'il ne connaît pas l'existence des vampires, sorcières et autres êtres surnaturels, il est persuadé qu'il n'est pas le seul.


Signes particuliers

Sa canne.

Son accident a eu lieu deux ans plus tôt. Il s'est tout simplement fait renversé par une voiture. Sa jembe cassée s'est mal remise, et l'opération qui s'en est suivie n'a fait qu'empirer son état. Il souffre de douleurs chroniques au niveau de la cuisse et du genou. Il ne peut marcher sans sa canne. Il en a de plusieurs sortes : pour la vie de tous les jours, ou pour les soirées mondaines. Une ou deux en bois blanc, toute simple. Ou d'autres vernies en bois de toutes les couleurs.


Biographie

Lého eut une enfance partagée, il avait l'amour de ses parents, de sa famille, et des ennemis de l'autre côté, ces ennemis que sa mère appelait « tes camarades ». Il ne sut jamais que ses parents préféraient son jeune frère, Harry. Ce dernier était en effet plus proche physiquement et mentalement d'eux. Il était avenant, souriait ou éclatait de rire à tout bout de champs, avait les cheveux châtains, et surtout était intelligent. Lého avec sa tignasse sombre, son air asociale et ses résultats dans la moyenne n'attirait personne. Malgré tout cela, Lého adorait Harry, il l'aimait d'un amour inconditionnel (et rappelons que ses parents ne leur montraient pas qu'ils préféraient). D'ailleurs, les deux garçons jouaient toujours ensemble, et Lého protégeait son frère de tous les dangers. A la maison, tout se passait bien, voire très bien. L'école était une autre histoire. Plus âgé (et plus grand) que son cadet, Lého le défendait dans la cour, et se battait en son nom, revenant égratigné et pleins de bleus au domicile familial. Ce manège dura jusqu'à l'adolescence, car à cette époque, Harry n'eut plus besoin de son aîné, et ses nouveaux amis lui firent comprendre que son frère n'était pas le bienvenu.

Lého prit cela comme une trahison. Son frère l'évitait en cours, comme à la maison, et parfois même le rejetait. Le jeune homme dut alors se faire une raison, et passa son adolescence seul, devenant la risée de l'établissement. Il s'éloigna d'autant plus de Harry que celui-ci devint la coqueluche des filles. Il se sentait banni, et on ne le vit plus qu'avec ses bouquins ou entrain de rêvasser. Ce fut à ce moment qu'il prit conscience de son don. Il avait souvent des rêves prémonitoires, mais la banalité de ce qu'ils lui faisaient voir, laissa de marbre le jeune Lého.
Un jour, après un effort physique intense (le cross du district), il vit tout en double. Non pas comme s'il avait bu, mais bien comme s'il avait une image d'avance sur le présent. Par la suite, bouleversé par cette révélation de son don (il ne voulait pas y penser comme à un « pouvoir »), il essaya de créer dans une situation ordinaire ce même phénomène. Au fil des tentatives, il réussit à maîtriser ce don, jusqu'à ce qu'il puisse voir deux ou trois secondes d'avance. Bien sûr, il devait être en pleine concentration et ne pas être gêné par autre chose. Les prémonitions sous forme de rêves, celles-là il ne put jamais les contrôler (ni la fréquence, ni le sujet, ni le déroulement), mais appris à les analyser. Pour cela, il gardait à portée de main un carnet de notes, inscrivant au réveil tout ce dont il se souvenait pour pouvoir l'étudier plus tard.

Ce ne fut que deux ans après ses premières « visions » que Lého découvrit son don de télékinésie. Il était sans grande incidence, mais avec énormément d'entraînement (chaque jour pendant plus d'un an), il réussit à soulever, déplacer, faire tourner des objets comme de petits meubles, un lit ou une valise, et même le chat de sa mère, un jour de grande forme. Pourtant il n'arrivait pas à accélérer le rythme de déplacement des objets. Ainsi, même s'il voudrait lancer une chaise sur quelqu'un, celui aurait au pire une grosse bosse sur la tête, mais ne tomberait en aucun cas dans les vapes. Ce don était plus pratique qu'offensif.

Un jour, le téléphone sonne, il apprend qu'il est convoqué chez un notaire. Étonné par cet appel (la famille Weldon a déjà un notaire), il se rend au cabinet du professionnel, ne sachant que penser. Mr Smith lui fait part du testament de son grand-oncle paternel. Bien que Lého ne le connaisse que vaguement (un vieux cliché jauni par les années où un homme à grosses moustaches tient belle jeune femme par la taille, 'le mariage d'oncle William et Elisabeth' lui avait précisé son père), il semble qu'il soit le seul héritier. En effet, n'ayant reçu que le premier faire-part, le grand-oncle lègue sur son lit de mort toute sa fortune au petit Lého Jordan Mattew Weldon, trois kilos quatre cent, cinquante deux centimètres. Les héritiers directs avaient ralenti le processus, voulant prendre le colossal héritage. A moitié groggy, Lého, vingt-et-un ans, tait cette nouvelle à son entourage, pendant presque deux mois. Puis voulant enlever le poids qui pèse sur lui, il avoue tout à ses parents et à son frère. Leurs relations, déjà détériorées, ne font que s'aggravaient. Six mois plus tard, Lého déménage pour Los Angeles, une ville où personne ne le connaît, où il ne connaît personne.