Le temps de la fuite est arrivé !

Le chant mélodieux de la plume parcourant le papier s'élevait telle la plus merveilleuse des symphonies dans le silence de la bibliothèque Hombre. Qui pouvait bien encore travailler dans ce temple de la connaissance à une heure aussi tardive, ombre parmi celles de la nuit. Une jeune femme à la crinière de feu, installée à l'un des nombreux petits bureaux de travail sous la verrière, entourée de nombreux ouvrages concernant l'Espagne et son histoire, était la créatrice de cette douce mélodie. L'un d'eux était ouvert sur une page précise, que Laria s'appliquait de recopier sur un petit cahier à la couverture verte. Le livre ancien qu'elle consultait, aux pages jaunies par le temps avait pour titre ''Famosas familias de brujos espanoles y sus magias"°. Bien qu'écrit en espagnole, Laria parcourait les mots avec aisance et traduisait au fur et à mesure de sa lecture. Une larme perla le long de la joue de la sorcière et finit sa course sur la page ouverte avant qu'elle ne referme d'un geste brusque l'ouvrage, anéantissant ainsi l'espèce de transe qui l'avait gagné pendant des heures. Elle jeta un coup d'oeil rapide sur l'horloge murale.

*Minuit moins dix déjà* pensa-t-elle en étouffant un bâillement. Elle reporta son regard sur sa fine écriture et rajouta quelques mots au texte déjà assez étendu avant de refermer son cahier et de le ranger dans son sac en toile noire qu'elle portait généralement en bandoulière avec la plume et sa bouteille d'eau. Un a un, elle attrapa les différents livres qu'elle avait consulté durent la soirée et les réunis en une pile bien droite. Elle fût tentée un instant d'emporter avec elle l'ouvrage sur les familles de sorciers espagnoles, sa place était dans les archives du Talamasca et non dans une vulgaire bibliothèque aussi magnifique soit-elle. Mais soustraire des livres n'était pas dans ses habitudes et c'est avec grand regret qu'elle le déposa avec les autres avant de passer la lanière de son sac sur son épaule. Il lui aurait été pourtant facile de le déposer à l'intérieur du sac de toile, personne à l'horizon pour être le témoin de son larcin sauf peut-être l'étrange bibliothécaire de ces lieux. Il avait eu la manie d'apparaître soudainement un certain nombre de fois aux moments où elle avait le plus besoin d'aide pour trouver un ouvrage précis sur les multiples étagères. Elle ne pouvait pas lui reprocher d'avoir été serviable loin de là, mais quelque chose chez lui, faisait qu'à chacune de ses apparitions, son corps était parcouru de frissons.

Elle prit dans ses bras la pile de livre et se dirigea vers le magnifique escalier de fer, l'unique moyen de regagner le rez-de-chaussée. D'une largeur de deux mètres, il permettait de circuler librement entre les deux étages sans devoir sans cesse s'arrêter pour laisser passer celui ou celle qui venait en sens inverse. Parcourue dans son entier par de sublime détails que seul le plus habile des virtuoses avait pu faire, c'était un véritable chef-d'oeuvre *comme le reste de la bibliothèque d'ailleurs* songea-t-elle en l'empruntent pour descendre. Son pas léger lui permit d'atteindre sans faire de bruit l'étage inférieure et en silence, elle rangea l'un après l'autre ce qu'elle tenait dans ses bras sur les étagères. Une fois cela fait, elle s'orienta vers la sortie sans perdre une minute, en passant devant l'accueil, elle fut soulager de constater l'absence du bibliothécaire à son poste et quitta la pièce sans plus de cérémonie.

La température extérieure était idéal, elle respira une grande bouffée d'air avant de se mettre en route vers le parking où elle avait garé sa voiture. Elle ne se souvenait plus où elle avait garé précisément sa Saleen S281, mais elle se souvenait avoir descendu Stuart Ranch Road pendant une bonne quinzaine de minutes avant d'atteindre la bibliothèque Hombre. Marcher ne la dérangeait pas, la nuit était magnifique, la lune était pleine et illuminait le chemin d'un halo argenté. Une nuit parfaite pour contempler la myriade d'étoiles qui brillait dans le ciel. Elle se mit en route, d'un pas lent pour profiter de ce moment.

°(Merci Amélie pour la correction de la traduction! ^^.)

Le jour avait laissé place à la nuit, comme toujours depuis le premier jour à la création de l'univers. Cette nuit était comme toutes les autres, différente et exceptionnelle. Les étoiles s'étaient allumées peu à peu tandis que la lune entamait sa course nocturne dans le ciel bleu marine. Les bruits de la journée s'était tus petits à petits pour laisser place au souffle de la brise du soir et au calme relatif du monde des ombres. Seuls quelques bruits nocturnes parvenaient dans le silence de la nuit: une chouette au loin, quelques fêtards en marche vers une boite de nuit ou un bar, la chatte d'une des habitations avoisinantes.
Comme toutes les nuit les personnages important du monde nocturne commençaient enfin leur journée. Le gardien du parking faisait sa première ronde tandis que le DJ d'une soirée de mariage animait la fête de jeux et de musique. Aux quatres coins de la ville de nombreuses personnes vivaient la nuit. Et parmi tout ce petit monde, de nombreux acteurs important de ces nuits s'éveillaient sans que personne ne soupçonne leurs projets, leur appartenance ou bien leur existence même.
C'est ainsi qu'à la disparition du dernier rayon de soleil, à Santa Monica, Tarjha, créature de l'ombre, s'éveillait doucement. Elle avait prit un peu de temps pour se préparer et ouvrir le bar. Ce soir là elle n'avait pas prévu d'endroit particulier pour chasser. Elle s'était un peu attardée après l'entrée des premiers clients pour écouter quelques conversations intéressantes sur les derniers ragots de Los Angeles. Elle avait enfin quitté son établissement avec une faim prononcée et le désir de trouver une victime qui comble sa soif. Il était dans les environs de onze heure trente. Elle se laissa guider par son instinct et sans même réfléchir elle marchait à grandes enjambées et de façon rapide. Elle explora des chemins qu'elle n'avait jamais pris jusqu'alors et fini par parvenir dans un quartier qu'elle n'avait pas visité souvent. Et bientôt se dressait devant elle un grand bâtiment, la bibliothèque Hombre. Et quelqu'un en sortait à cette heure tardive. Les lumières restaient encore allumées, ce qui voulait dire que la personne n'était qu'une lectrice passionnée qui avait dû rester bien longtemps penchée sur un bouquin.
Pour une raison inconnue, la vampire décida qu'elle en ferait sa proie. Elle se disait qu'elle pourrait capter ainsi quelques connaissances. Elle jugea brièvement sa cible: une jeune femme d'une vingtaine d'années ou plus, plongée dans ses pensées et en contemplation du ciel durant sa marche. Son port était élégant et elle ne semblait en aucun cas se méfier de quoi que ce soit autour d'elle. Comme si elle ne s'attendait pas à se faire agresser par quelqu'un malgré l'heure.
Tarjha passa alors à l'action. Elle se fit le plus discrète possible et se fondit autant qu'elle put dans l'ombre. Elle vit soudain un petit éclat dans la main de la jeune femme, mais ce n'étaient qu'une simple paire de clés. Des clés de voiture à en juger par la longueur de la partie métallique. Elle s'approcha encore un peu, continuant à suivre sa proie qui, pour le moment ne se doutait de rien. La créature de la nuit ne savait pas encore de quelle manière elle attaquerait mais elle se servait déjà de ses capacités de vampire pour que le moment arrive assez vite.

Le vent qui soufflait dans ses cheveux, lui murmurait aux oreilles, les multiples pensées des arbres. Cela lui rappela son enfance à Donaghmore. Les paroles d'une vieille balade que lui chantait son père lui revenait en mémoire et elle laissa les mots sortir d'entre ses lèvres sans aucune retenue, sa voix haute et claire résonna dans la nuit.

- I've been a wild rover for many's the year
And I spent all my money on whiskey and beer
But now I'm returning with gold in great store
And I never will play The Wild Rover no more.

La jeune femme n'avait certes pas la plus belle voix de l'univers, mais son timbre restait audible pour ceux qui l'entendaient habituellement chanter . Alors qu'elle s'approchait de sa voiture, jouant toujours avec ses clefs, un chien ce mit à aboyer derrière la haie qui délimitait le terrain de ses maîtres. Perdu dans ses pensées, elle sursauta de peur, lâchant par maladresse ce qu'elle tenait entre les mains. Son rythme cardiaque ne retrouva son calme qu'après de nombreuses grandes respirations et elle reprit sa chanson en tâtonnant dans l'obscurité à la recherche de ses clefs.

- And it's no nay never
No nay never no more
Will I play The Wild Rover
No never no more

A la fin du refrain, elle lâcha un petit hurlement de victoire, car ses doigts venaient de ce refermer sur la partie métallique des clefs, le sourire aux lèvres, elle reprit sa route en chantonnant la suite.

- I went to an Ale House I used to frequent
And I told the landlady me money was spent
I asked her for credit she answered me nay
Such a custom as yours I can have any day

Le petit bruit qui indiquait l'ouverture des portes automatiques retenti, mais la jeune femme ne se dirigea pas vers la portière du conducteur. Non, elle préféra ouvrir le coffre de la voiture et en extirpa un objet. La lune profita de cet instant pour disparaître masquée par un nuage quand enfin elle réapparut pour illuminer la scène, la jeune rousse s'était engagée sur un sentier, une rapière pendait désormais à sa ceinture.

La nuit était parfaite pour elle, la lune pleine lui permettrait de rentrer en communion avec la Déesse, le petit sentier qu'elle suivait la mena à un parc de jeux réservés aux enfants, très bien, il serait le lien avec le Dieu Cornu. Il fallait profiter de cette occasion immédiatement. Au moins ici, elle serait tranquille pour son rituel et non un sujet d'étude de la part des autres membres du Talamasca. Elle aimait bien l'ordre, mais leur manie de toujours observer surtout si c'était elle le sujet d'étude lui tapais sur les nerfs. C'est pourquoi elle avait vite pris l'habitude d'accomplir ses rituels loin des maisons mères.

Le halo de la lune la nimbait d'une auréole argentée alors qu'elle prenait place en tailleur dans l'herbe jaunis par la chaleur de la journée. La paume de ses mains tournée vers l'extérieur, elle entama la cérémonie en psalmodiant des paroles en ancien Gaélique.

Dans l'ombre des haies et des habitations, la vampire avançait lentement mais sûrement. Elle cherchait à attendre le bon moment pour attaquer sa victime. De plus elle n'était pas vraiment pressée par un autre vampire convoitant aussi sa proie ou par un quelconque besoin absolu de se nourrir vite. Sa victime s'était mise à fredonner. L'assaut serait donc donné rapidement car rien n'indiquait qu'elle soit inquiète ou qu'elle ait sentit qu'on la suivait.

Tarjha mit tous ses sens en éveils pour tenter d'en savoir plus. Pour la créature de l'ombre, la jeune femme était tout à fait humaine. Et ses caractéristiques confirmaient bien qu'elle puisse connaitre ce vieil air irlandais qu'elle chantait. Mais la vampire ne la laisserai pas finir de chanter, elle allait passer à l'attaque.

Elle prépara son esprit à agir vite. Son corps se positionna machinalement, un pied en avant, l'autre légèrement de côté. Ses crocs et son visage blanc comme un linge sortirent un instant de l'ombre, se montrant aux rayons de la lune. Mais elle retourna en une seconde dans l'ombre. Un chient venait de se mettre à aboyer. Même la proie avait sursautait. Certes la créature de l'ombre ne s'attendait pas à cela. D'autant que ce chient n'aboyait pas comme un de ces animaux méchants qui aboient chaque personne qu'il voit. Non celui-ci avait dû sentir les intentions mauvaises de la vampire et aboyait par peur.

Mais l'incident passa vite puisqu'il s'arrêta et que la jeune femme repartis vers sa voiture après avoir repris les clés qu'elle avait fait tomber. Malheureusement Tarjha cru avoir perdu son occasion puisque sa proie avait eu le temps de rejoindre sa voiture. Mais étrangement au lieu de prendre la place du conducteur, elle alla ouvrir le coffre pour prendre un objet que la vampire identifia bien vite: une rapière. Qu'est ce qu'une personne humaine normal pouvait bien faire avec une rapière en apparence très bien entretenue à cette heure de la nuit. Quelque chose était louche là dedans. Mais ce qui parut encore plus étrange ce fut qu'elle alla réciter quelques paroles en une langue que la vampire identifiait très bien et comprenait un peu, dans un parc et en position de méditation.

Mais l'étrange, le surnaturel et le légendaire faisaient entièrement parti du quotidien de Tarjha. Sa cible devait donc avoir quelques pouvoirs et connaitre certaines choses. La vampire se doutait même de ne pas lui faire peur en se présentant.

Le vent se fit un instant plus fort et la lune se cacha quelques secondes derrière un nuage. La créature de l'ombre en profita pour sortir de sa cachette et se rapprocher de sa victime d'un pas assuré. La lune montra de nouveau ses rayons alors qu'elle n'était plus qu'à une dizaines de pas de sa cible.

La puissance sonore de sa voix s'intensifia, le rituel poursuivait son cours sans que Laria ne se rendre compte du danger qui progressait dans l'ombre et qui l'espionnait. Le vent lui-même prit part au rituel en soufflant un instant plus fort pour annoncer que ce dernier touchait au but. Un nuage masqua quelques secondes la douce lumière de la lune et quand celle-ci réapparut, les yeux de la jeune rousse étaient grands ouverts, mais son regard de jade était fade, privé de toute présence. Son esprit venait de se lier à la végétation qui la côtoyait, petit à petit elle pénétrait dans la structure moléculaire de chaque fleures qui l'entourait, son touché mentale redonnait une couleur éclatante à leurs corolles, ravivant le parfum qui embaumait désormais l'air. Un cercle se formait, elle en était son centre, à l'intérieur l'herbe jaunis par le soleil retrouvait une belle couleur verte.

Totalement inconsciente de la présence de Tarjha, Laria dégaina Esperanza pour la consacrer une nouvelle fois. Chaque mois c'était la même chose, elle avait trois jours pour recharge sa lame en énergie lunaire. Les autres sorciers consacraient un Athamé, elle préférait sa rapière. Bras tendues en direction de la lune, son amie reposait entre ses mains, la lame brillait doucement d'une lumière argentée, aspirant l'énergie de l'astre lunaire. Sa voix s'étant éteinte tantôt, l'atmosphère chargée en énergie magique produisait une légère résonance qui s'harmonisait parfaitement avec les murmures du vent.

Ses yeux luisaient à présent dans le noir, l'esprit de Laria avait réintégré son corps et elle contemplait la silhouette d'une jeune femme âgée d'une vingtaine d'année qui se dressait non loin d'elle. Son regard de jade se perdait dans la contemplation de celui violet de l'inconnue, ce n'est qu'après un effort de volonté surhumain qu'elle parvient à s'en détacher et commença à détailler celle qui lui faisait face. La pâleur de sa peau, le reflet de ses ongles dans le noir, la lueur étrange dans son regard. Vampire, lui criait son instinct, créature de la nuit, danger.

Elle avait affronté deux ou trois êtres de son espèce durant son voyage en Europe, mais c'était des créatures novices, jeunes, mortes depuis un an ou deux grands maximums. Ils n'avaient pas été difficiles de se débarrasser d'eux, ce soir elle doutait de pouvoir y arriver à nouveau. Ce n'était pas contre un apprenti qu'elle devrait se battre, ayant lu les récits de Lestat, elle savait que celle-là était ancienne.

Un mélange de peur et de nervosité la gagna, se pouvait-il que sa vie, prenne fin ? Essayant de masquer son trouble, mais pouvait-elle y arriver face à une vampire ? Il lui fallait gagner du temps jusqu'à ce que Esperanza finissent de ce recharger.

- Fáilte (Bienvenue en gaélique) noble demoiselle. Que me vaut l'honneur de vous rencontrer en cette nuit particulière ? Donnant à sa voix une assurance qu'elle n'avait pas, elle déposa son arme à ses pieds avant de continuer. Puis-je vous inviter à me rejoindre dans ma méditation ou préférer vous continuer votre chemin ?

Elle agissait comme si la vampire ne représentait aucun danger pour elle, espérant que cela la dissuade de l'attaquer.

Sujet: Re: Le temps de la fuite est arrivé ! Lun 22 Sep 2008 - 13:31

Le comportement de la demoiselle ne déstabilisa pas la chasseuse, elle sentait une tension palpable chez elle. En revanche elle porta son regard sur la lame qui semblait briller de façon non naturelle. Cette lame pouvait être dangereuse. Et avec ses dagues en cas de confrontation armée, elle manquerait forcément d'allonge. Et ce malgré sa vitesse.
Sans dire un mot, elle fit encore quelques pas en direction de la femme aux cheveux flamboyant, prenant garde à ne pas se mettre dans le rayon d'action de la lame. Sa proie tremblait, elle devait savoir ce qu'elle était. Pourtant le fait de savoir qu'elle possédait des pouvoirs déclencha une bataille mentale dans l'esprit de la vampire. Sa soif lui dictait d'agir, et sa réflexion lui demandait d'attendre et de la laisser. Elle s'était toujours interdit de tuer un être surnaturel.
En revanche ce soir elle avait aussi comme l'envie de jouer. De jouer au chat et à la souris. De sentir la peur et l'adrénaline circuler dans tout le corps vivant de la jeune fille. De sentir son esprit perdre pied et arrêter de réfléchir de façon stratégique.
La tentation était grande. Elle fit encore un pas et se décida à parler.

-Bonsoir jeune demoiselle. Vous avez l'honneur d'être ma proie ce soir. Je me joindrais bien à votre méditation mais je préfère agir.

Elle donna a son regard et son sourire un air carnassier à faire palir un loup. Quelle serait la réaction de la jeune femme, la prendrait elle au sérieux où entrerait elle dans ce jeu excitant?

Sujet: Re: Le temps de la fuite est arrivé ! Mar 23 Sep 2008 - 19:10

Le regard de Laria accrocha celui de la vampire, ce qu'elle y vit la terrorisa. Et cela ce lisait sur son visage, comme dans un livre ouvert. Elle eu du mal à avaler sa salive. Ses crocs si acérés, elle les imagina un instant ce refermer sur sa gorge. Son corps tremblait...

- C'est là, un bien bel honneur que vous m'accordez, elle parla, pour gager du temps. Malheureusement je me vois dans l'obligation de le refuser. Courageuse ? Cette proposition d'être votre proie est si ... commun pour moi et pour vous surtout, que je n'y trouve plus rien d'attrayant. Si nous entreprenons une variante, dans laquelle nous inverserons les rôles ? Inconscience plutôt !

Elle n'avait pas fait un seul mouvement durant son petit discours ! Restant dans l'immobilité la plus total, son visage s'enrichit d'un large sourire. Pas comme celui de la vampire bien entendu, mais un qui pouvait au moins tenir en respect le plus agressif des loups...

Sujet: Re: Le temps de la fuite est arrivé ! Mar 30 Sep 2008 - 19:42

La réaction était intéressante, très intéressante. Cette jeune fille était donc au courent de l'existence des vampires. Malgré son sourire elle tremblait et semblait terrorisée. Et son effort pour paraître calme et sûre d'elle impressionnait Tarjha. Pourtant la situation faisait bien rire la chasseuse et elle ne put pas se retenir. Un rire aigüe sortait de la gorge de la vampire et résonnait au dessus de la tête des deux femmes.
Elle repris son sérieux avec un ricanement.

-Inverser les rôles? Ne soyez pas idiote! Je sais bien que vous n'êtes pas aussi sûre de vous, vous êtes trop transparente pour me faire croire en votre courage. En revanche je vous propose un jeu: battons nous, si je suis satisfaite, je reconsidèrerait ma proposition de boire votre sang.

Elle avait pensé aussi à une sorte de cache cache du chasseur et de sa proie mais puisque la jeune fille était armée, Tarjha allait en profiter pour s'amuser. Elle ne s'était pas battue depuis bien longtemps et cela lui rappellerait des souvenirs agréables.
Elle se posta les bras croisés attendant de voir la réaction de la jeune femme. Son air était toujours aussi carnassier et son sourire n'était autre que celui d'un être "supérieur".

Sujet: Re: Le temps de la fuite est arrivé ! Lun 6 Oct 2008 - 23:31

Plus une trace de terreur, dans son corps comme dans son esprit à la suite de la proposition faite pas la vampire. Un fin sourire vient remplacer la précédent alors que Laria ce releva avec rapidité sur ses deux pieds, Esperanza dans sa main.

- Un duel ? Je suis votre femme. Voilà fort longtemps que je n'ai plus eu d'adversaire à ma taille, espérons que vous saurez être à la hauteur de mon talent.

Dans un geste fluide et harmonieux, elle fléchit les jambes, redressa la tête, pivota légèrement pour se placer de profil. Sa respiration s'apaisa et elle leva sa lame dans un mouvement empreint d'une grâce envoûtante. Sa garde offrait une faiblesse voulue, une faille nettement perceptible pour tromper l'adversaire.

- Quel est le nom de celle qui périra sous la lame d'Esperanza ce soir ?

Arrogance pour pousser son adversaire à bout et l'inciter à commettre une erreur. Son regard s'attarda plus que de raison sur la vampire, elle analysait le moindre de ces mouvements, le moindre souffle de sa respiration. Laria patientait, en ce tenant sur ses gardes, elle ne sous-estimait pas les pouvoirs vampiriques... la vitesse et la force... voilà de quoi elle devait se méfier.

» [Libre]Arrive dans son nouveau quartier...